Mardi 29 novembre 2022 nous nous retrouvions pour une seconde conférence-débat avec l’association Grenobloise Biodiversité sous nos pieds. Après une première intervention pour nous parler des actions menées pour préserver la biodiversité grâce au droit, Dorian Guinard est revenu accompagné d’autres membres – Pierre Mienville, Ombeline Chidaine et Marie Ressegaire – pour nous parler de leur combat contre les pesticides.
Créée en avril 2020 à l’initiative d’étudiants de Sciences Po Grenoble et de la Faculté de droit de Grenoble, l’association Biodiversité sous nos pieds a fait du droit son arme de protection massive. Elle utilise les outils juridiques pour préserver la biodiversité et sensibilise les publics à la biodiversité du sol et à la vulnérabilité des espèces protégées.
Pour cette seconde conférence-débat, Dorian, Pierre, Marie et Ombeline nous ont partagé leur expertise juridique et leurs connaissances scientifiques pour nous expliquer les raisons et l’importance de leur lutte contre la mise sur le marché des produits phytosanitaires les plus dangereux.
Ils ont écrit une contribution au Conseil Constitutionnel pour lutter contre la remise sur le marché des néonicotinoïdes. Un produit phytosanitaire qui tue les vers de terre, dégrade la qualité des sols et ne respecte pas le préambule à valeur constitutionnelle de la charte de l’environnement – qui prévoit la préservation de la capacité des générations futures à assurer leur propre avenir, notamment en termes de sécurité alimentaire.
Et, ils participent à Justice pour le Vivant. BSNP et quatre autres associations se sont regroupées pour mener la première action en justice en carence fautive au monde contre un État pour inaction face à l’effondrement de la biodiversité.
Les deux actions traduisent juridiquement les manquements de l’État et du législateur qui ne prennent pas en compte le consensus scientifique dans leurs décisions et législations. Ce consensus démontre des tests insuffisants, la dangerosité de certains produits phytosanitaires sur la faune du sol et l’humain ainsi que les conséquences néfastes sur le long terme.
L’occasion de voir que les législateurs qui font les lois ne les respectent pas toujours. Que les tests des produits phytosanitaires sont faits sur des espèces qu’on ne trouve pas dans la nature. Que l’humain est toujours mis à part de la biodiversité alors que nous avons des enzymes similaires aux vers de terre, enzymes dont les pesticides sont chargés de détruire.
Ce qu’on retient c’est qu’agir nécessite une grande implication, un réel travail d’expertise à la fois scientifique et juridique. Qu’il existe des moyens d’action pour faire bouger les lois et décisions qui favorisent l’économie au détriment de la santé. Qu’il est indispensable de sensibiliser les gens à ces enjeux pour agir avec le plus grand nombre.
Pour découvrir leur contribution et comprendre leur lutte avec Justice pour le vivant, c’est par ici [le podcast arrive bientôt] et par là [CONFERENCE] Présentation du recours Justice pour le vivant